La Moutena est une ancienne bâtisse Jurassienne du 17e siècle, aujourd’hui abritant un gite de séjour et de vacances.
Elle est située dans le Val d’Héry, petite vallée verdoyante descendant sur Salins-les-Bains dans le Jura. Elle subie en cette fin du 19ème siècle un drame affreux ! Depuis près de deux siècles, elle trônait massive et solitaire non loin de La Furieuse, majestueuse à Moutaine le Haut comme toute ferme Franc-Comtoise du Revermont. En 1820, le hameau de Moutaine le Haut planté sur le versant Est de la vallée, sur la rive droite comptait seulement 8 demeures, les deux hameaux réunis totalisaient 96 personnes, les 13 foyers n’étaient pas de grandes familles, 27 garçons et 37 filles, puis 2 veuves. Le cadastre Napoléonien établi en 1831 précise les emplacements des demeures.
La Moutena est enserrée entre deux voies de communications, sur cette rive la moins abrupte de La Furieuse. Du côté Ouest, la nouvelle route dite de Paris à Genève, allant de Salins à Champagnole créée seulement depuis la fin du 18e siècle. En effet les travaux pour la réalisation de cette route sont appelés « Ateliers de Pont d’Héry et du Moulin Cocard », allant du Pont Romand, à la sortie de Sud de Salins, jusqu’ à la jonction à Pont d’Héry de l’ancienne route principale passant par les Monts de Champagny. Ils ne commencent que vers 1782. Ce sont les habitants des communautés proches qui se doivent par la corvée imposée par le Surintendant de Franche-Comté de réaliser une portion attribuée, quelque soit les travaux à entreprendre : excavations, déblais, empierrements, fossés, talus et ouvrages multiples liés au relief accidenté et pentu. La totalité des communautés chargées de faire leur portion trainent les pieds, sont récalcitrantes, refusent d’entreprendre les tâches imposées, les amendes pleuvent, les échevins de ces communautés sont condamnés à de fortes amendes, en 1786 les travaux ne seraient pas encore terminés, la route serait ouverte à la circulation que vers 1788. La deuxième voie de communications, du côté Est, est le chemin vicinal de Moutaine à Fonteny, il desservait essentiellement le petit site sidérurgique de Moutaine, à deux pas de La Moutena. Depuis la Révolution un Haut-Fourneau produisant de la fonte en gueuses, une forge et une maréchalerie.
Ce n’était que l’un des plus petit centre de production de fonte de la Franche-Comté, mais actif. Il entra en conflit avec les Salines de Salins le 20 floréal an 5, celles-ci faisant observer que la présence d’un Haut-Fourneau à Moutaine nuirait à l’approvisionnement du bois pour les habitants de Salins, que les transports deviendraient plus onéreux et que le lavage des minéraux faits sur place à Moutaine dans la rivière en Amont de Salins, tendrait à rendre impropre l’usage de l’eau pour les habitants et les animaux.
Il fallu la signature du 1er consul, Louis Bonaparte le 23 frimaire an 10, pour calmer le jeu. Au décès du Maître de Forges, Jean-Claude Olivier membre d’une éminente famille d’industriels sur Pont-du-Navoy et Champagnole, sa veuve Marie Jeanne Véronique Blondel amodie en 1821 l’unité de production à Joseph Gauthier dit le « Napoléon des forges » lui aussi Maître de forges Franc-Comtois, gérant jusqu’en 1841 les forges à Montagney (Le Salinois, Janvier 1841) .
Le déclin de la sidérurgie et de la métallurgie Franc-Comtoise entrainera la faillite de celui-ci sur le site de Moutaine en 1841, il s’exile en Algérie où il subi de nouveau une faillite dans l’exploitation d’une mine de fer. L’unité de Moutaine est reprise en main par l’un des fils : Lupicin Olivier qui disparait en 1830 laissant ses enfants héritiers diriger l’activité, jusqu’à sa ruine en 1850. Sur le cadastre Napoléonien de 1831, La Moutena est détenue par plusieurs propriétaires. Baud Jean Denis dit « Nini » possède la partie Ouest (ADJ 3P 287, B 316) il est imposé pour 3 fenêtres. Baud Anatoile détient la partie Sud (ADJ 3P 287, B 317) imposition pour 4 fenêtres. Fournier Jean François, la partie Nord (ADJ 3P 287, B 318) imposé pour 3 fenêtres. Un recensement établi en 1845 dans le but de créer la carte géologique du Jura, mentionne la présence sur les lieux d’un four à plâtre (ADJ 6 M1090). Les Frères Besson industriels à Salins, possèdent déjà en 1840 une usine au lieu dit le Martinet du haut, à la sortie Sud de Salins entre la route N°3 et la rivière la Furieuse, consistant de dix tournants divisés en trois chutes à savoir : cinq moulins, trois scies, une ribe à chanvre et une huilerie; une vaste demeure d’habitations, greniers, écuries et remises (Le Salinois, Mai 1840).
En 1882, les propriétaires de ce site industriel, les Frères Besson, François, Edmond et Louis, établissent un dossier auprès du Préfet proposant d’utiliser, la force motrice de la source de La Moutena ainsi que les bâtiments pour y établir un four à chaux et un moulin pulvérisateur, justifiant que le nouvel établissement industriel sera favorable aux intérêts industriels et agricoles du pays, ce qui leur sera accordé sous la condition que le four ne pourra être placé à moins de 8 mètres de la route N°3, que sa « bouche » doit être dissimulée de la vue en étant sur cette route et qu’enfin la cheminée doit avoir une hauteur suffisante pour pas que les cendres et les fumées n’incommodent ni les voyageurs ni effraient les chevaux (lettre du préfet du Jura le 8 Mai 1882). Les Frères Besson étaient aussi propriétaires de la partie Nord de La Moutena (parcelle B 318) en tant que maison d’exploitation rurale, les Frères Baud, François Emile et François Joseph, cultivateurs possédant les deux autres parties du côté Ouest et Sud (parcelles B316 et 317).
La partie Nord est mise en location, les autres sont utilisées à des fins agricoles. Mais, le 28 Juin 1885 dans la nuit du Dimanche à Lundi vers minuit, un incendie embrase La Moutena. Elle est habitée par trois locataires des Frères Besson et par la famille Baud. Le feu était si terrible que les occupants n’eurent le temps que de sauver fort peu de choses. Sur les trois locataires le buraliste, le sieur Prost, propriétaire du café « Prost« , construction voisine de La Moutena était assuré pour 28 000 frs. L’immeuble était assuré par les Frères Besson pour 10 000 frs. Le mobilier intérieur était assuré pour 3 500 frs, 600 frs est la valeur estimée du mobilier non assuré. Les récoltes détruites non assurées pour un montant de 205 frs. La perte des animaux est effroyable, 16 têtes de bétail périssent dans les flammes. L’incendie éteint La Moutena est en ruine.
Chose incroyable, lorsque le feu se déclara, le buraliste venait de sortir son tiroir caisse. Dans la précipitation d’aller sauver en La Moutana ses biens il le laissa sur le comptoir. De retour en son café la totalité de l’argent contenu dans la caisse avait disparue, les quinze francs de la recette du jour n’était pas partie en fumée pour tout le monde. La Moutena fut reconstruite de 1887 à 1890 (ADJ 3P 289) différente, tel que l’on la voit aujourd’hui dans son ensemble. Les incendies des demeures même bâties en pierre durant cette période étaient très fréquents. Pour l’année 1885 il en est dénombré dans tout le Jura 80, 96 communes sont touchées, 183 personnes sont atteintes directement et seulement 102 foyers sont assurés. 78 constructions assurées, 31 ne le sont pas. Les valeurs des immeubles assurés s’élèvent à 271 970 frs, ceux non assurés 91 580 frs. Les pertes des récoltes sont de 42 931 frs. 94 têtes de bétail sont perdues. Une personne périe dans les flammes en la commune de Cosges dans l’arrondissement de Lons-le-Saunier. Sur le canton de Salins les alertes des incendies étaient annoncées au son du canon actionné par une vigile installée en permanence au fort St André à Salins.
Sources : ADJ, archives départementales du Jura. G.Coindre, le vieux Salins, 1904.
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Merci, parfait, pour l’instant c’est amplement suffisant, mais le temps manque pour perfectionner le site , toutefois voici mes derniers articles sur mon blog chez WP
https://gitejuralamoutena.wordpress.com/2015/05/29/mais-pourquoi-diantre-aujourdhui-langleterre-comme-largentine-tiennent-elles-aux-malouines/ et
https://gitejuralamoutena.wordpress.com/voyage-en-antarctique/il-y-a-100-deja-au-large-des-malouines/
Bonne lecture.
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Merci infiniment.
La Moutena reste à votre disposition pour vous accueillir comme il se doit!
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Il est vrai que cette page explique brièvement aux personnes attirées par les lieux, d’expliquer le vécu et l’histoire de cette bâtisse succinctement.
Ceci est une introduction, un passage social-culturel initiatique et d’attirances multiples aux non-initiés souhaitant venir découvrir ces lieux riches à tout point de vue.
Comme on ne visite pas Metropolitan Museum, le musée de l’Ermitage, le Louvre ou le British Museum en tenue de plage en croyant que l’on va s’y plonger et se baigner de toutes ces merveilles, il faille au moins un guide pour asseoir ces connaissances.
Ou peut-être que l’on est indifférent aux endroits ou l’on vient se ressourcer.
Il est vrai qu’en matière de « tourisme » globalement 80% des étrangers qui viennent « visiter » un pays inconnu restent tout le temps de leur séjour,cloué figé autour de la piscine de leur hôtel.
Bon vent, il n’y a que les mouettes qui s’agglutinent derrière les bateaux au large en mer espérant capter les restes d’une pêche incertaine.